Well this is a treat. Guy Morant who, along with Kristen Lagadec, translated What a Way to Go into French (which I am busily adding now to the DVD master!), just sent me a translation of my latest blog! So here it is! I didn’t add in all the links, as my French is not that good, and the links would be to English articles anyways. I added a few key links. Hopefully those interested will follow up the others via the links in the English version. And I’ve left the comments closed, as I can’t moderate French comments. If somebody wants to comment in English, they can do so on the English version.
Portuguese subtitles are ready to go. French will follow within the next month, I think. What a Way to Go goes international…
Guy, many thanks!
Tim
This was first published 10/1/2010.
Quand je regarde un film, mon esprit joue toujours avec les mêmes questions :
• En quoi est-ce l’histoire de notre époque ?
• Qu’est-ce que ce film nous raconte sur nous-mêmes, sur nos émotions intimes, nos pensées secrètes, nos désirs invisibles ?
• En quoi le réalisateur lui-même est-il conscient de ces questions ?
Parce que nous vivons un temps où les crises s’accumulent et que j’y suis sensible, je regarde la plupart des films avec ce filtre. En tant que réalisateur et analyste des cultures, c’est un risque professionnel qui me satisfait.
Tandis que se déroule le sommet de Copenhague, je remarque certains schémas dans le discours médiatique : de nouvelles analyses de la confusion et du déni, des tentatives renouvelées d’expliquer et de convaincre, des propositions de solutions cruciales et de politiques nécessaires, des rapports récents sur l’urgence de la situation. Une question me paraît traverser ces articles, essais et rapports : pourquoi n’arrivons-nous pas à ranger notre bazar quand il s’agit du changement climatique ? Pour beaucoup, l’échec de Copenhague est couru d’avance. Bon, et alors ?
Bonne question. Qui semble s’appliquer à l’embarras où nous sommes. Et qu’une vision de Thelma & Louise, ce road movie très actuel réalisé en 1991 par Ridley Scott, peut éclairer.
Allez y jeter un coup d’œil. J’attendrai.
D’accord. De retour ? Bien. Continuons.
Si la question est : pourquoi nous n’arrivons pas à ranger notre bazar quand il s’agit du changement climatique ? alors la plupart des réponses que j’entends appartiennent à trois catégories. C’est parce que nous (ou nos dirigeants) sommes :
• égarés et/ou dans le déni,
• avides, sans scrupules, psychotiques, mauvais ou
• trop idiots pour continuer à vivre.
Pour moi, ce sont des explications raisonnables. L’égarement et le déni jouent certainement un rôle, comme ces autres traits humains : l’avidité, la psychose, la méchanceté et la bêtise. En regardant les films à ma façon, comme des récits de l’Impérialisme qui révèlent notre façon de voir le monde et nous-mêmes, vous trouverez des arguments décisifs pour défendre ces vues. Mais je crois qu’on peut y voir autre chose. Probablement quelque chose de plus fondamental ou d’invisible. Invisible, peut-être, parce que cela enfreint trop de règles d’en parler.
Voici ce que je vois : l’expression de notre désir de mort collectif.
Restez avec moi un moment. Je ne doute pas que nos égos soient abîmés, blessés, aliénés parce qu’ils sont nés en captivité dans ce que Derrick Jensen appelle « la culture des faux-semblants ». J’ai éprouvé cette aliénation au cœur de ma propre vie. Et après l’avoir identifiée, je l’ai vue partout autour de moi, à l’œuvre dans ce monde. Mais j’ai aussi le sentiment que mon moi véritable, mon essence, cet être bon et beau que j’étais en naissant, n’a pas été détruit. Mes sens animaux perçoivent et se déplacent dans le réel à des niveaux supérieurs et inférieurs à cet égo verbeux qui se croit aux commandes. Mon moi essentiel reste constamment relié à une réalité qui dépasse de loin toute construction mentale dont ma pensée cherche à la recouvrir.
Et si, en dehors du déni, de la bêtise ou de l’avidité où nos mots et pensées égotistes se confinent si souvent, notre corps savait exactement ce qu’il en est ? Et si nous ne pouvions pas ranger notre bazar quand il s’agit du climat parce que notre moi essentiel n’adhère pas le moins du monde à ce ce qu’on présente à nos égos pour régler ce « problème » ? Et si, à un niveau intime qui ne peut même s’exprimer, ces portions de notre être qui ne sont pas tordues, égarées ou détruites par les absurdités de l’Empire considéraient essentiellement le changement climatique, non comme un « problème », mais comme une « solution » ?
Difficile à imaginer ? Revenons à Thelma & Louise.
Ce film a été un « énorme succès critique », que metacritic.com classe comme le 88ème meilleur accueil critique de tous les temps. Il a été sélectionné pour huit Oscars et a remporté celui du meilleur scénario original. Si on a raison d’appeler ce film un « révélateur de l’esprit du temps », quelle partie de l’ « humeur essentielle de notre époque » révèle-t-il ? Approchez. Regardons la carte.
Thelma et Louise abandonnent leurs vies maltraitées, insatisfaisantes et sans amour pour une aventure d’un week-end. Suite à un tas d’amusements, Telma subit une tentative de viol, qui amène Louise à tuer l’agresseur. Certaines qu’aucun tribunal ne leur donnera raison, elle fuient, et leur tentative de gagner le Mexique tourne mal. Accumulant les délits, elles trouvent une joie inattendue dans leur vie de criminelles. Le tout aboutit à une impasse au bord d’un précipice. Prisonnières d’une situation sans solution acceptable, suspendues entre, d’une part, un escadron de policiers et un inspecteur compatissant qui a essayé de les ramener, et d’autre part le vaste inconnu de ce précipice, Thelma et Louise choisissent l’abîme. Le film s’achève ironiquement sur un arrêt sur image, tandis qu’elles s’élancent à bord de leur Thunderbird 1966 vers la seule liberté qu’elle peuvent imaginer.
Si telle est la carte, le territoire est notre monde, notre culture, nos vies. Si Thelma & Louise nous montrent l’esprit, il s’agit de celui de notre temps. Et si nous utilisons ce point de départ, les liens apparaissent facilement. Notre culture civilisée est-elle partie, à un moment donné, pour une aventure d’un week-end de joie inattendue qui a mal tourné, confrontant la planète entière à la triste situation qui est la nôtre ? Et de nombreuses personnes, surtout ici au cœur de l’Empire, ne vivent-elles pas désormais une vie si maltraitée, insatisfaite et sans amour, qu’elles sont prêtes tout pour en sortir ? Avons-nous réussi ce qu’aucune créature vivante n’a pu obtenir : nous rendre, individuellement et collectivement, malheureux ?
Ouais, on l’a fait. J’ai violé là un tabou profond, exprimé l’inexprimable. Parce qu’en réalité, nous sommes heureux, nous autres Américains. Pas vrai ?
Je veux dire, bien sûr, nous devons affronter des dirigeants corrompus, une économie folle et la fin de l’énergie bon marché. Nous devons penser au changement climatique, à la surpopulation et à l’extinction de masse. Les océans meurent, les forêts meurent, les nappes phréatiques meurent, le krill meurt, les caribous meurent, tout meurt. L’énergie nucléaire, les déchets nucléaires, les armes nucléaires et l’uranium appauvri. Les systèmes politiques, de santé, d’éducation, économiques, agricoles, d’évacuation complètement fichus. Le racisme, le sexisme, le narcissisme, le travail frénétique et le fascisme. La maltraitance des enfants, des aînés, des conjoints et des animaux. Les viols, les meurtres et les suicides. Les mères célibataires, les parents isolés et les enfants qui ont des enfants. Les dépendances, les égarements, les obsessions et les compulsions. Le chômage, le sous-emploi, les SDF et les dettes. Le travail ennuyeux et dépourvu de sens, les horaires à rallonges, les temps de transport en hausse et les salaires en baisse. Les relations insatisfaisantes, la solitude, le divorce et les foyers brisés. La maladie mentale, le stress, la suroccupation, la dépression, le désespoir, la surmédication et « l’abêtissement délibéré de l’Amérique ». L’obésité, le diabète, l’asthme, le cancer, les maladies cardiaques et autres « maladies de civilisation ». Et tout cela tourne mal, comme si la Conquête, la Guerre, la Famine et la Pestilence s’étaient répandues sur notre terrain de jeu et avaient fichu une raclée à nos joueurs.
Mais, enfin ! Nous avons aussi 24 909 chansons sur nos iPods! Nous avons des Roulades de Confit de Canard à la Réduction de Gorgonzola ! Nous avons des excursions chamaniques au cœur des Andes ! Nous avons ce nouveau film de James Cameron qui va sortir ! En 3D trop mortelle ! Ça compense, non ? C’est sûr que ça vaut quelque chose ? On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, non ? Et le revêtement de cette Thunderbird 1966 est somptueux, pas vrai ?
Je dois m’arrêter et me demander si on n’a pas confondu confort et distraction avec joie, plénitude et sens. J’admets qu’on peut trouver des moments de confort et de bonheur même en prison. Ce qui ne signifie pas que nous ne sommes pas en prison. Je considère cela comme notre déni le plus profond, celui de la vérité de notre expérience de vie, celui que l’histoire désespérée du mode de vie américain maintient en place. Comme le dit David Edward dans son interview de Derrick Jensen,
Dans quelle prison pouvons-nous être plus en sécurité que dans celle que nous croyons être « le monde », où nous considérons que les limites à l’action ne sont pas celles de ce qui est autorisé, mais de ce qui est possible ? La société démocratique, telle que nous la connaissons, est la prison ultime : qui voudrait s’échapper d’une situation de liberté apparente ? Il en résulte que nous devons être heureux, puisque nous pouvons faire ce que nous voulons.
Copenhague se déroule. Le précipice approche…
Revenez aux dernières minutes du film. Nous finissons par découvrir la profondeur des blessures de Louise et l’étendue de sa peine . Nous assistons à la poursuite. À la tentative de fuite. À la capture finale. Nous voyons la ligne des policiers. L’hélicoptère menaçant stationne au-dessus. Les tireurs d’élite se mettent en joue. Le « bon flic » n’a pas réussi à les ramener, mais il les invective une dernière fois. Dans son micro, le « mauvais flic » leur ordonner d’abandonner. Thelma et Louise n’y croient pas. Elles en ont assez de vivre en prison.
Thelma regarde Louise. « Continuons », dit-elle.
« Qu’est-ce que tu veux dire ? »
Thelma regarde vers le précipice, opine presque imperceptiblement.
« Vas-y », dit-elle.
Des sourires et des larmes leur traversent le visage.
« Tu es sûre ? »
« Ouais. »
Elles s’embrassent, leurs visages exprimant l’amour, la peine, la terreur et la puissance.
Louise appuie sur l’accélérateur.
Elles se tiennent les mains.
Elles accélèrent vers l’abîme.
Et elles s’en vont…
Pouvons-nous nous taire un moment ?
Merci.
Je pense que Ridley Scott a raté ce moment, comme l’a si justement souligné Roger Ebert. Après avoir passé deux heures à construire cet instant, Scott n’a pu le prolonger. Plutôt que d’éprouver la tension, le chagrin, la surprise, la douleur ou la joie, l’arrêt sur image se fond trop vite dans le blanc. Et le blanc se dissout dans le générique final, la musique obsédante et des instantanés de leurs moments plus heureux. Comme le dit Ebert, « Un plan peut-il faire la différence ? Celui-ci, oui. »
Mais aujourd’hui, dans notre temps, nous avons la possibilité de corriger cet échec. En ces temps d’effondrement apparent, assis à regarder notre précipice collectif, peut-être parce que, 18 ans après la sortie du film, nous sommes encore plus désespérés, ou peut-être parce que nous ne sommes plus seuls, nous pouvons prolonger le plan que Ridley Scott avait interrompu. Nous pouvons supporter cette tension, cette surprise, cette douleur et cette joie. Nous pouvons tenir cet arrêt sur image et l’explorer jusqu’au fond du canyon en dessous. Nous pouvons contempler ce fragment caché d’esprit du temps et comprendre comment il a pu toucher si profondément le public. Et peut-être pouvons-nous apprendre ainsi ce que nous devons en apprendre aujourd’hui.
Et si nous sommes incapables de ranger notre bazar quand il s’agit du changement climatique, c’est peut-être parce que nous n’y croyons pas, comme Thelma et Louise n’y croyaient pas, malgré les promesses du type sympa en costume ou les menaces de la figure d’autorité en uniforme. Nous ne croyons pas que cette mauvaise situation pourrait être « réparée » par n’importe quelle combinaison de quotas de CO2, d’accords sur les émissions, de shopping vert, d’énergies alternatives et de nouvelles technologies.
Il y a quelques mois, les journaux télévisés se sont mis à agiter le spectre d’une élévation de la température de 4°C. Il y a seulement quelques semaines, des nouveaux rapports annonçaient que nous allions vers les 6°C si rien ne changeait. Une autre étude indiquait que les émissions mondiales de CO2 avaient augmenté de 29% depuis neuf ans, montrant notre détermination à continuer ainsi. Avec six degrés, nous entrons dans le domaine de l’extinction du Permien, au cours de laquelle environ neuf dixièmes des formes de vie de la planète nous ont quittés.
Cela semble…. invraisemblable que des dirigeants corrompus et déments puissent être à la hauteur dans de tels domaines, tandis que l’énergie, l’environnement et l’économie se mettent à nous filer entre les doigts, comme si nous les avions en main auparavant. La Conquête, la Guerre, la Famine et la Pestilence ont fini par arriver au clubhouse. Difficile de croire que la porte cadenassée tiendra le coup.
Et je me demande si nous ne doutons pas collectivement de toute tentative de réparation du problème visant à préserver la culture de l’Empire. Collectivement, je pense que nos corps n’y croient pas. Sain d’esprit, notre moi essentiel n’y croit pas. Les iPods et le confit de canard NE compensent PAS le prix de nos âmes emprisonnées et de la destruction du vivant. Pour nous libérer de notre folie collective, nous ne pouvons, hélas, attendre qu’une catastrophe planétaire.
Nous n’avons pas le droit de le dire tout haut, même à nous-mêmes. Il est bien trop douloureux de voir à quel point nous sommes un peuple malheureux, perdu, blessé, enlisé. Et combien nos vies ont peu de sens. Dans Quelle fin absurde, nous demandions :
« Détruisons-nous la planète, comme se le demande Dmitri Orlov, seulement “pour obtenir un peu plus de confort pendant quelque temps” ? »
C’est insupportable. Et de fait, pourquoi agirions-nous ainsi ? Warren Zevon avait peut-être raison. Si la planète fait voile vers les six degrés, « comme l’affirment les mystiques et les statistiques », pourquoi ne pas s’en aller comme des forcenés, le pied sur le champignon, cheveux au vent, emportant l’Empire dans notre chute ?
Et « que le ciel aide celui qui part. »
En fin de compte, je pense que nous ne croyons pas, en corps et en esprit, que seule existe cette « réalité physique » : dirigeants corrompus, folie du système, du travail, du shopping, du sexe et de la mort. Nous ne croyons pas dans ce « matérialisme », ce monde mort, cette abolition de la magie, cette perte de sens. Nous n’y croyons pas. Les coûts sont trop élevés. Les bénéfices trop maigres. Aux marges de notre science, de telles notions sont de plus en plus remises en question. Tant d’anomalies se sont accumulées dans les coins qu’on ne peut presque plus atteindre la porte. Nous sentons encore, malgré les idioties dont on nous a gavés, un Cosmos bien plus merveilleux que les types en costume ou en uniforme peuvent l’imaginer.
En effet. Retournez à la dernière scène. Regardez de près. Regardez le visage de Thelma. Regardez la réaction de Louise. L’excitation mêlée de terreur. L’émerveillement conjugué avec la peine. La douleur de blessures si profondes qu’elles nous conduisent au précipice. Si Thelma et Louise s’en éloignent dans leur acte final, elles s’y dirigent aussi. C’est dans leurs yeux. Elles s’en aperçoivent. Au-delà de ce précipice, il y a non seulement la fin de cette folie, mais aussi le début de quelque chose de nouveau. Un pas dans ce cosmos inconnu qui ne nous a jamais abandonnés, même alors que nous l’abandonnions. Plonger dans un précipice n’est pas un acte de contrôle. C’est un acte d’intention. D’abandon. De confiance.
Le changement climatique mettra probablement la pagaille, mais il nous tirera au moins de ce cauchemar pour nous emmener dans un lieu nouveau.
Appuyez sur la pédale.
« Allez-y ! »
Comprenez-moi bien, et je crois que vous me comprendrez. Je veux seulement souligner que, vues d’ici, ces forces sont à l’œuvre dans nos cœurs. Je sais qu’elles le sont dans le mien. Je ne sais pas du tout si Thelma et Louise ont fait le bon choix. Je ne sais pas si nous « devrions » appuyer sur la pédale, quel qu’en soit le sens. Si les tendances actuelles se confirment, elles détruiront bien plus que des êtres humains Elles l’ont déjà fait. Certes, je souhaiterais effacer cette culture seulement, plutôt que la plus grande partie du vivant. Comme l’a dit Derrick Jensen dans Quelle fin absurde :
Tant de gens sont si malheureux. Ils veulent que ce cauchemar prenne fin. Ils ne s’aperçoivent pas que la mort qu’ils appellent est une mort culturelle, spirituelle et métaphorique.
Ce désir de mort existe et fait partie de notre époque ; j’affirme que Thelma & Louise a justement mis le doigt dessus, et que c’est ce qui a pris les spectateurs à la gorge et permis au film d’obtenir l’Oscar du meilleur scénario original. Notre misère collective et le désir de mort culturelle qu’elle engendre sont suspendus dans le grand arrêt sur image de notre situation. Si le fondu au blanc est trop rapide, si nous tenons à repasser les instantanés de temps plus heureux, nous manquerons la vérité profonde de ce moment et les enseignements que nous pourrions en tirer.
Nous pouvons échouer à y répondre par déni, par avidité ou par bêtise. Ce sont les suspects les plus probables. Mais cet échec peut aussi tirer son origine du désir profond de nos corps et de la sagesse de nos âmes. Quelle qu’en soit la raison, nous ne croyons pas, dans nos réactions collectives, à ce qu’on nous propose. Nous ne sommes pas pressés de « sauver la civilisation ». Nous devrions peut-être nous demander pourquoi.
Si nous reconnaissons ce désir de mort, si nous admettons notre misère collective, en tant que conquis et en tant que conquérants, et si nous laissons émerger la vérité de cette culture qui nous conduit vers l’abîme pour accéder à une prise de conscience, nous pourrions obtenir un choix qui pour le moment nous échappe. C’est une possibilité. Je ne crois pas que nous l’ayons beaucoup explorée.
Assis dans une Thunderbird 1966 au bord d’un précipice, nous contemplons l’abîme d’une situation sans issue. Aucun des choix que nous pouvons imaginer n’est acceptable.
Et maintenant ?
Traduit par Guy Morant
(First published January of 2010)